Peyreblanque

A Peyreblanque, enfin…

            La Société Immobilière Carnot, créée en 1923, et le Père Paul de Jabrun, futur recteur en 1928, préparent ce renouveau par l’acquisition d’un nouveau domaine sis à Caudéran autour d’une nouvelle maison de campagne néo-classique, appelée Peyreblanque.

Pose de la première pierre du Petit Collège en 1929

Procés verbal sur parchemin enclos de la première pierre du Petit Collège

L’an de grâce 1929, le 17 octobre, fête de Sainte Marguerite-Marie, le P. Paul de JABRUN, s.j., supérieur de Saint-Joseph de Tivoli a béni la première pierre du bâtiment destiné aux classes Petit Collège, en présence de l’Abbé Peuch, s.j., directeur de Saint-Joseph de Tivoli et directeur diocésain de l’Enseignement libre de archidiocèse de Bordeaux ; du P. Bernard de Gorostarzu, sjJ. préfet du Petit Collège : M. Jean de Savy, président du Conseil d’administration de la société Immobilière de Saint-Joseph de Tivoli; de MM; François Mortier, Delloue, Pierre Tetard, membres des Conseils d’administrations; de Maître Maurice Peyrelongue , notaire honoraire ; de MM. Alexandre, Louis, et Marcel Garros, architectes ; de M. MUNIER, représentant à Bordeaux des Etablissements Briard, soussignés.

Médaille jointes au parchemin :

  • Sacré-Coeur et Saint-Ignace.
  • Médaille miraculeuse.
  • Saint-Joseph.
  • Saint François-Xavier.
  • Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
  • Sainte Marguerite-Marie et Bienheureuse Claude de la Colombière.
  • Saint -Louis de Gonzague et Pie XI.

Extrait du Bulletin du Collège de Tivoli et de l’association Amicales des Anciens Elèves de la Sauve Majeure et de Tivoli. Octobre-Novembre 1929 N°2, 10ème année.


             La construction de l’établissement scolaire fut confiée à  Alexandre Garros, diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, qui avait succédé à son père Michel-Louis, et dont les deux fils, Louis et Marcel oeuvrèrent aussi sur le chantier du nouveau Tivoli. Architectes de nombreux établissements religieux et scolaires, notamment de ce chef d’oeuvre qu’est le Séminaire de Bordeaux.

            Après deux révisions, les plans de nov. 1929 ne conservent du projet initial qu’ « un corps de bâtiment principal qui témoigne de l’art sobre et robuste des Garros et de leur intérêt pour les styles traditionnels, ici rajeunis pour s’adapter à un programme moderne. Les matériaux contemporains, béton de grave, de rivière et ciment, béton armé utilisé par exemple pour le motif central des façades, les pilastres et l’entablement) allié à la brique apparente plus traditionnelle mais aussi plus chaleureuse, sont mis au service d’un langage classique simple, efficace, où tout décor porteur de trouble est banni : ailes symétriques de part et d’autre d’un avant corps central à ressauts et couronnement à fronton arrondi, pilastres cannelés colossaux, entablement saillant, etc.

            A l’intérieur du corps central, après le vestibule, particulièrement spectaculaire, est le doubles escalier de béton armé supporté par des colonnes ornées à la base et à la partie supérieure de mosaïque à décor stylisé, seules concession au décoratif. »

                                                                                   Jean-Claude Lasserre, op.cit.

L’inauguration eut lieu le 31 mai 1931 dans la liesse générale

Puis il y eut la guerre et l’occupation,

l’inauguration du stade et des installations sportives en 1943 (toujours sur projets Garros)

la construction de la chapelle, sur les plans de Michel Garros, consacrée en 1949 par Mgr Feltin,

et l’adjonction d’ailes supplémentaires et de nouveaux bâtiments qui forment le Tivoli d’aujourd’hui (voir vitrines suivantes).