Solidarité

1 – Christian de Parada : Ecole de la mer, Ecole de la vie.

Vingt année, vingt années de bourlingue, de balades en mer, de hui, quinze jours, d’un u deux mois… peu importe ; ce qui compte, c’esst de paartir. Partir ? Pour quoi, me direz-vous ? Pour Oublier les tracas qui nous minent ? Sûrement pas ! Lors d’un voyage, on part avec ses problèmes, ils nous suivent… alors pourquoi ? Pour rmpre avec le quotidien ? Non plus ; le voyage lui-même est fait de quotidien mais d’un quotidien différent, constitué de problème concrets auquels il faut trouver rapidement une solution : partir pour vivre toujours du nouveau, ne pas s’enliser dans la routine.

En mer on ne peut pas tricher, n ne peut as s’arrêter au bord de la route pour attendre… on ne peut pas attendre ; toute fuite est impossible, il faut décider et c’est souvent là le plus difficile. C’est sûrement une des raisons qui font que la mer et les voyage en bateau sont une école; difficile épreuve pour les uns, paradis pour les autres mais où l’indifférence n’est pas de mise. Il faut faire des choix, tracer sa route en fonction des éléments, du temps qu’il fait oou qu’il va faire, des horaires des marées, du sens du vent, de la houle…Il faut composer avec chacun de ces éléments tout en reconnaissant avec humilité notre faiblesse face à eux,sachant qu’ils auront toujours le dessus.

C’est pour cela aussi que le voyage en mer est un ECOLE DE MODESTIE.

A bord, « la frime » n’est as de mise : chacun dévoile sa vraie nature, les traits de caractère sont cruellement révélés, parfois même exarcebés : les vantards se taisent dès que la houle se lève pour ne réapparaître que beaucoup plus tard, à l’escale, lorsque le calme sera revenu : LA MER, DETECTEUR DE MENSONGE…

A Bord il faut savoir tout faire, dit-on, et c’est sans doute vrai dans la mesure où le bateau n’est qu’un assemblage de charpente, de mécanique, d’électricité, d’électronique, doublé d’un univers bizarre de toile et de cordage aux noms étranges où seuls les initiés se retrouvent, Cependant un voilier d’un certain tonnage ne fonctionne pas sans son équipage, sans mise en commun de efforts de tous et c’est bien là l’essentiel ! En effet, comment soulever ce centaines de mètres carrés de voiles, ces infinies longueurs de cordages, seul ? C’est bien évidement, impossible ; il faut du monde à l’ouvrage ! mais pas seulement de la main-d’œuvre ; il faut coordonner les efforts, agir ensemble, tenir compte de son voisin, de sa différence d’âge ou de force ; il faut apprendre à vivre ensemble…

Un pour tous, tous pour un !

Ce n’est pas toujours facile de supporter à longueur de jour et de nuit les mêmes équipiers, les mêmes voisins de cabine… Il faut accepter les humeurs des uns et des autres, il faut faire de concessions. La vie à bord ne se résume pas à des manoeuvres, des quarts et des caps ; c’est aussi apprendre à gérer les conflits entre les différents membres d’équipages ; il faut accepter l’autre, sa différence. ECOLE DE LA TOLERENCE ET DE LA PATIENCE.

En règle générale, un séjour à bord se divise en trois temps, d’abors les nouveaux arrivants s’observent, se dévisagent en silence et se regroupent par affinités ; c’est le temps de l’attente du départ, l’anxiété parfois, l’excitation souvent. Puis, dès que l’ancre levée, le voyage commence avec se règles, ses ordre indispensables, ses travaux effectués en commun, bon gré malgré, ses corvées nécessaires à la vie du groupe : vaiselle, service, nettoyage… C’est le temps de la franche camaraderie, des rigolades et de la joie de vivre mais aussi celui des vexations, des doutes d’être à la hauteur.

Certains, insensibles au mal de mer, débordent d’activité, le coeur à l’ouvrage, ils en demandent et redemandent encore; d’autres se font plus discrets, ne se sentent pas bien, s’éclipsent discrètement… Chacun selon sa nature sa résistance ou sa volonté; les uns , les autres se révèlent et se découvrent tels qu’ils snt, sans masque, sans ces artifices de la vie quotidienne, face aux autres et à eux-mêmes. Enfin arrive la fin du voyage ; le calme revenu, les visages se détendent mais beaucoup sombrent dans une étrange mélancolie : « C’était trop court, c’était trop bien », loin des petits problèmes qui gâchent le quotidien ou plutôt face à de vrais problèmes, parfois même de gros problèmes dont on s’est rendu compte qu’on pouvait les résoudre…

Découverte de si-même et de ses capacités enfouies au plus profond, qui remontent à la surface quand on n’a pas le choix.

Enfer ! Calvaire ! alors, me direz-vous ?

N’exagérons rien, parfois seulement, mais il est aussi heureusement des moments fabuleux, uniques, difficiles à décrire.

La nuit et tombée, l’obscurité enveloppe rapidement le bateau, moment d’appréhension et d’anxiété. Seule l’équipe de quart a pris en main la destinée de tous, consciente de sa lourde responsabilité : le groupe est réduit, les rôles bien définis, c’est un moment privilégié de la navigation, celui des échanges à voix basse et des confidences. L’un barre, l’autre relève régulièrement la route, un troisième scrute l’horizon : on se sent solidaire, l’aquipe est bien soudée, on se comprend à demi-mot. Un regard suffit à déclancher une manoeuvre : impression fantastique de tenir à la fois la barre et le monde dans ses mains !

Une lueur pointe à l’horizon, à peine perceptible, la lune s’est couchée ! Bientôt le ciel s’embrase lentement vers l’Est : un nouveau jour va naître et nous découvrons seuls, seuls sur l’horizon après une longue nuit de silence, dès que les derniers lambeaux de brume se sont dissipés… vision éphémère, le monde des vivants a disparu !

« Terre » !

Comme par enchantement elle est bien là, droit devant, comme prévu d’après le cap suivi. L’escale est proche. Changement d’atmosphère : à l’appel, les équipiers apparaissent, les uns après les autres, portant encore les stigmates de la nuit trop courte. On parle peu, on écoute : les vagues se brisent sur les rochers, les cris de goélands font écho contre la falaise ; au signal l’ancre plonge suivie du vacarme de sa chaine… silence à nouveau. Avec des regards d’explorateurs, tous observent la terre : l’escale est un immense terrain d’aventure, l’occasion de découvrir un nouveau cadre de vie, de nouveaux visages, des gens différents.

Bran le-bas à bord; on descend l’annexe fin d’aborder ces rives incnnues. En foulant le sble vierge, chacun se surprend l’espace d’un instant à se prendre pour un découvreur : émotion intense et fugitive… Colomb, Cook ou Bougainville devaient ressentir la même en leur temps. Le voyage en mer demeure hors du temps et c’est sans doute pour cela que nous l’aimons IMMUABLE ECOLE DE LA MER, DE LA VIE, DE LA VRAIE… Que le grand Cricq me croque si je mens !


2 – Marche de Solidarité

à venir…

3 – T.S.F. Tivoli Sans Frontières

Quand une classe de T.G2 se fait bâtisseurs au Burkina-faso

Rentrée de classes 87 e 1ère G. 33élèvs face à Guy Boulain, notreprofesseur principal comme toujours maître de la situation.

-« Vous avez 32 heures de cour par semaine, et pas de 10% cette année. Le BAC français en Juin, la suite en juin prochain. Ce sont années décisives. Vous serez peut-être amenés à changer d’établissement l’année prochaine selon la section que vous choisirez »

-« …! »

-« Quel enthousiasme ! la proposition que j’ai à vous faire vous rendra, je l’espère, plus éloquents. pour en savoir plus, rendez-vous à 13heures. »

Nous ne pouvions prévoir l’extraordinaire aventure qui allait nous être proposée et qui deviendrait le moteur des 2 années à venir.

13heures.

Monsieur Boulain, entouré des deux autres enseignants. Messieurs Morin, et Donadieu, de Jean Duguet et de Mme Boulain, bien sûr, nous fait part d’une idée qu lui tient à cœur depuis plusieurs années : permettre à des élève de se sensibiliser et de s’ouvrir aux autres et notamment aux plus déshérités en s’investissant personnellement dans un projet. s proposition est simple :

« Seriez-vous d’accord pour partir et venir en aide à un vllage du Burkina-faso ? Vous avez 1 an et demi pour vous décider et vous préparer à cettte aventure.

Départ prévu Noël 88″

Aussitôt l’enthousiame est général.

Notre première action mise en place de l’Association « TIVOLI SANS FRONTIÈRES ».

L’équipe d’adulte décide de partir à Noël afin de trouver sur place une demande de correspondant à nos souhaits. En janvier 88, ils reviennent avec, dans leur bagages, les plans de l’école désirée par les villageois de Kalwiga, petit village situé à 80 Km de Ouadadougou.

A partir de là il nous fallait agir.

L’organisation de ce projet a revêtu deux aspects : culturel et financier…

Brigitte Fanuel, Nicolas Clidat, Laurent Kissel

extrait de la Revue N°1 janvier 1990

T.S.F. TIVOLI SANS FRONTIERES

OUVRIR LES JEUNES AU MONDE EXTERIEUR ET PLUS PARTICULIEREMENT AUX PLUS DEFAVORISES (cf. Projet éducatif de Tivoli)

L’aventure a commencé il y a trente ans sepoursuit encore aujourd’hui. Jeune et adultes tivoliens, enseignants, educateurs, personnels, élèves et parents d’élèves, tous bénévoles, contineunt à s’engager avec toujours le même enthousiasme et la même passion dans l’action umaine et l’échange culturel proposés par T.S.F

Merci à tous d’avoir permis à T.S.F. de perdurer durant toutes ces années.

C.BOULAIN